Comment améliorer le DPE de votre bien locatif ?

Améliorer le DPE et ses performances énergétiques améliore la qualité d’un habitat, de même que sa valeur marchande. Comment procéder ? Combien ça coûte ? Peut-on recevoir des aides financières ?

Le DPE, diagnostic de performance énergétique, est un examen du logement réalisé par un professionnel, qui évalue la performance énergétique du logement et son impact sur l’environnement. Il s’agit d’un diagnostic obligatoire lorsque le logement fait l’objet d’une transaction ou d’une mise en location. 

A la suite du diagnostic, le logement est noté de A à G, A étant la meilleure note et G la plus mauvaise. Si un logement est noté E, F et G, il est considéré comme une passoire thermique et nécessite des travaux d’amélioration. 

Pourquoi améliorer le DPE de son logement ?

Procéder à des travaux pour améliorer le DPE de son logement a plusieurs objectifs. Le premier est tout simplement de préserver l’environnement en limitant la consommation énergétique et l’émission de gaz à effet de serre. Mais l’amélioration du DPE augmente également la valeur marchande du logement, et son attractivité locative : les locataires feront des économies en termes de consommation d’énergie.

Des contraintes de plus en plus fortes sont mises en œuvre afin d’éradiquer les passoires thermiques. Depuis le 1er janvier 2023, les logements consommant plus de 450 kWh/m² par an ne sont plus considérés comme décents et deviennent interdits à la location. Cette sanction frappera les logements classés G à partir de 2025, les logements classés F en 2028 et les logements classés E en 2034. D’ores et déjà, les bailleurs n’ont plus le droit d’augmenter le loyer d’un logement classé F ou G.

Comment améliorer le DPE de son logement ?

Pour améliorer le DPE du logement, il faut se concentrer sur la consommation d’énergie et les moyens de la maîtriser. 

Améliorer l’isolation thermique

La priorité, dans l’amélioration énergétique, est l’isolation thermique du logement. Les pertes énergétiques sont généralement dues à une toiture défaillante (pour les maisons), puis aux murs, aux fenêtres et baies vitrées et enfin au plancher (pour les maisons et appartements). La remise aux normes de ces éléments peut en outre améliorer l’isolation acoustique. 

Améliorer le système de chauffage

Après l’isolation, il faudra s’intéresser au système de chauffage et, si besoin, en installer un plus récent et plus performant. Aujourd’hui, les systèmes recommandés sont les pompes à chaleur et le poêle à bois. Il s’agit de travaux d’installation importants qui nécessitent souvent une autorisation, notamment dans les copropriétés et auprès de la mairie. 

En cas de refus, le propriétaire pourra se tourner vers le chauffage électrique. Les modèles les plus récents ont été conçus pour être performants sur le plan énergétique. Les logements chauffés à l’électricité sont considérés comme moins polluants que ceux chauffés au gaz. 

Le matériel de chauffage récent est en outre équipé d’un système de régulation thermique qui permet de maîtriser la consommation. Les thermostats sont programmables et les robinets statiques peuvent être contrôlés à distance. Le chauffage n’est utilisé que lorsqu’il y en a réellement besoin.

Améliorer la ventilation

Une fois équipé d’un système de chauffage performant, il faut passer au système de ventilation. Celle-ci permet de limiter l’humidité produite dans le logement et donc d’éviter une surconsommation du chauffage. Mais surtout, une bonne ventilation dans le logement est importante pour des raisons de santé. 

Si le logement n’en dispose pas, il est intéressant d’installer une VMC, ventilation mécanique contrôlée, qui permet de réduire, facilement et efficacement, l’humidité et la pollution intérieure. 

Améliorer le DPE de son logement, combien ça coûte ?

Procéder à des travaux d’amélioration dans un logement afin d’en améliorer le DPE a bien entendu un coût. Toutefois, il existe de nombreuses aides financières qui permettent de l’amortir. 

Le coût des travaux à réaliser dépend bien entendu de la surface du logement et de l’état du matériel. Pour une rénovation globale, on estime que le coût au mètre carré peut atteindre les 900 euros. Ce qui représentera jusqu’à 45.000 euros pour un appartement de 50m2 

Heureusement, de nombreux dispositifs d’aides financières sont mis en place afin d’alléger la facture et inciter les propriétaires à se lancer dans les travaux d’amélioration. 

  • MaPrimeRénov’ est une prime calculée en fonction des revenus de la personne ou du ménage qui entreprend des travaux de rénovation énergétique dans un logement de plus de quinze ans (ou le remplacement d’une chaudière à fioul installée il y a plus de deux ans). Le montant de la prime est également calculé en fonction du gain écologique visé. MaPrimeRénov’ Sérénité est une version améliorée de MaPrimeRénov’ où s’ajoute le conseil pour les personnes aux revenus modestes. Les deux aides ne sont pas cumulables. Consulter le site www.maprimerenov.gouv.fr
  • L’Éco-prêt à taux zéro, ou Éco-PTZ, est un emprunt bancaire destiné à la rénovation énergétique. Il permet d’emprunter jusqu’à 50.000 €. Consulter la page du site du Service Public sur l’Éco-prêt à taux zéro.
  • Le Coup de pouce économie d’énergie est une prime spécifique calculée en fonction des revenus et accordée selon la nature des travaux réalisés : prime Coup de pouce chauffage, prime Coup de pouce isolation, prime Coup de pouce thermostat avec régulation performante ou prime coup de pouce rénovation globale. La prime est cumulable avec MaPrimeRénov’ et l’éco-prêt à taux zéro. Voir le site www.coupdepouceeconomiedenergie.fr
  • Le Chèque énergie distribué ponctuellement par le gouvernement pour régler les factures d’énergie peut être utilisé pour financer les travaux de rénovation énergétique. Consulter le site du Chèque énergie.
  • L’aide CEE, Certificat d’économie d’énergie, est une aide des entreprises qui fournissent l’énergie (tels EDF, Total Energie, Engie, etc.) aux particuliers et entreprises qui s’engagent dans les travaux d’amélioration. Il peut s’agir d’audits, de conseils, de prime, etc. Voir le site du service public pour en savoir plus. 
  • Une TVA à 5,5 % est appliquée pour certains travaux d’amélioration énergétique. Voir auprès du professionnel RGE.
  • Une réduction d’impôt sur le revenu est accordée jusqu’en décembre 2025 pour certains travaux d’amélioration énergétique. Il s’agit du dispositif Denormandie.
  • Une exonération de la taxe foncière, partielle ou totale, est appliquée dans certaines communes de France pour des travaux d’amélioration énergétique. Se renseigner auprès des mairies.

La meilleure démarche à effectuer pour bénéficier des aides est de s’adresser à un professionnel RGE, reconnu garant de l’environnement. Celui-ci, outre la qualité des travaux, guide le propriétaire vers les aides financières. 

Le gouvernement a lancé un site internet sur lequel on trouve toutes les informations sur la rénovation énergétique : france-renov.gouv.fr.