L’été est une période intense pour la recherche de logements étudiants. Les jeunes étant très nombreux à ne pas pouvoir se loger dans les cités universitaires ou les résidences étudiantes, le parc locatif privé est largement sollicité. Les étudiants sont-ils des locataires à rechercher ?
Le cliché de l’étudiant « fêtard, mauvais payeur et dégradant le logement » a fait son temps
Aujourd’hui, cette mauvaise image tend – à juste titre – à disparaître et cette catégorie de locataires est de plus en plus prisée par les bailleurs.
De fait, les étudiants présentent plusieurs avantages pour ces derniers.
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D’abord, pour ceux qui souhaitent louer leurs biens meublés, les étudiants représentent évidemment une clientèle importante. Si le logement est situé dans une zone touristique, la combinaison « bail de 9 mois + location estivale » est attractive et procure de bons rendements. La location meublée offre, de plus, la possibilité de disposer d’un dépôt de garantie de 2 mois (au lieu d’un seul pour un bail en nu), permettant, en cas de dégradations constatées, une plus grande marge de manœuvre.
Pour les bailleurs qui souhaitent louer en bail classique, cette clientèle est également intéressante, même si le taux de rotation des locataires est évidemment plus élevé. Un étudiant peut, toutefois, rester plusieurs années dans le logement s’il fait des études longues.
Premier « plus » pour vous, bailleur : cette catégorie de locataires a à cœur d’entretenir de bonnes relations avec le propriétaire pour éviter que, sur les marchés tendus que sont les agglomérations étudiantes, il doive – pour cause d’écart – quitter les lieux et se relancer dans la galère d’une nouvelle recherche…
Côté paiement des loyers, pas de soucis également. Car, la plupart du temps, ses parents se portent garants, quand ils ne signent pas le bail eux-mêmes, réglant les loyers directement. A vous, bien sûr, dans ce cas, de vérifier la solvabilité des parents… Quand l’étudiant paie lui-même, il peut bénéficier de multiples aides (dont l’APL) et garanties des Pouvoirs Publics. La Clé (« caution locative étudiante ») est, par exemple, une garantie de l’Etat qui permet aux étudiants qui n’ont pas de garants de louer plus facilement un logement. Le dispositif est géré par les CROUS et coûte à l’étudiant environ 1,5% du montant du loyer. A noter que pour bénéficier de ce dispositif, l’étudiant doit avoir moins de 28 ans, et louer un logement dont le loyer ne dépasse pas 500 € en province, 600 € en Ile-de-France sauf à Paris où le montant peut atteindre 700 €.
Si votre logement est grand, vous pouvez aussi penser à la colocation, avec, pour sécuriser l’opération, la possibilité de faire signer aux colocataires une clause de solidarité pour le paiement du loyer et des charges. Ainsi, si l’un des locataires ne paie pas sa part, les autres signataires doivent la régler. Si un colocataire quitte le logement avant la fin du bail, il reste solidaire du paiement du loyer et des charges jusqu’à la fin de celui-ci. Consultez aussi notre article : Caution simple ou solidaire : les principales différences
La location aux étudiants ne doit donc pas vous effrayer. Le seul inconvénient est la vacance locative éventuelle en été. Celle-ci n’est toutefois pas systématique ; beaucoup d’étudiants restant pour plusieurs années en signant un bail classique 3-6-9.
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