Le coliving est un mode d’habitat de moins en moins marginal, à tel point qu’il intéresse beaucoup les investisseurs. Il est donc nécessaire de suivre la tendance de ce marché.
Le coliving a inventé une nouvelle façon de concevoir l’habitat. A mi-chemin entre la colocation et l’hôtellerie, le coliving propose à ses locataires d’associer un espace privatif et un espace commun doté de plusieurs services. Le système rencontre un succès de plus en plus grand, notamment chez les étudiants.
Pourquoi le coliving séduit-il autant ?
Le coliver (ainsi que l’on nomme les usagers du coliving) dispose d’un studio meublé ou d’un appartement type T2 avec généralement une chambre et une salle de bains, tout en bénéficiant d’espaces partagés qui sont, selon les cas, une salle à manger, une salle de télévision, une salle de sport, une piscine, une terrasse, un jardin, un parking, une buanderie, etc.
À lire Réforme des droits des locataires en cas de congé pour motif légitime et sérieux
Le coliving propose également des services comme une conciergerie, un service de ménage, une blanchisserie, une connexion internet, divers abonnements TV, un espace coworking, sans oublier une gestion présentielle gérée par un professionnel chargé de répondre aux questions, de résoudre toutes les problématiques et de proposer des animations.
Le coliving donne aux locataires les mêmes avantages que la colocation, à savoir la possibilité de bénéficier d’un espace d’habitat important tout en partageant les coûts. Le type de bail proposé est comparable à celui de la colocation : soit un bail meublé unique pour l’ensemble des colivers, soit un bail individuel signé avec chacun d’eux. Les colivers doivent verser un dépôt de garantie, souscrire une assurance habitation et présenter un garant pour la caution.
Le monde étudiant est très friand de ce mode de colocation, car il permet l’expérience de la vie en communauté. Le coliving n’est toutefois pas un domaine réservé de la population estudiantine. Toutes les catégories socio-professionnelles sont les bienvenues.
Quel rendement pour le coliving ?
Investir dans un coliving peut se révéler une opération intéressante, d’autant que ce type de logement dispense l’investisseur de gestion locative. Celle-ci est assurée par un gestionnaire dédié qui se charge du bien-être des locataires. Le rendement d’un coliving est de l’ordre de 4 à 7% qui peut s’améliorer si l’investissement se fait sur le long terme.
À lire Adaptation des obligations des propriétaires en matière de réparation des malfaçons
L’investisseur doit toutefois tenir compte de certains paramètres. Le prix d’achat d’un logement loué en coliving est très élevé. Il s’agit d’un espace de grande envergure disposant de nombreuses pièces, certaines étant transformées en espace privatif et d’autres en parties communes. La transformation d’une maison ou d’un bâtiment en espace de coliving peut également représenter un certain coût.
Le montant du loyer est de ce fait également très élevé. Il comprend le coût des services proposés au sein du coliving ainsi que des émoluments du gestionnaire. On peut raisonnablement compter 900€ de loyer pour un studio dans une ville de plus de 100.000 habitants. Plus les services seront de qualité, plus le loyer peut être augmenté, en fonction bien entendu de ce que propose le marché.
Le risque de vacance du logement est assez faible (ce qui est une généralité dans le marché du meublé). Les locataires sont présents sur une certaine durée (durant les neuf mois de l’année scolaire, notamment), et malgré un turn-over important, les candidats restent nombreux. Le propriétaire est dispensé de la recherche de locataire, qui est du ressort du gestionnaire.
Les risques d’impayés sont tout aussi faibles car les locataires sont en principe sélectionnés selon leurs revenus, qui nécessitent d’être importants. Le propriétaire toutefois n’aura pas à s’occuper des relances puisque le gestionnaire est chargé de cette tâche.
Quelle fiscalité pour le coliving ?
La location en coliving étant une location meublée, l’investisseur accède au statut fiscal de LMNP, loueur de meublé non professionnel. Les revenus obtenus par la location sont déclarés en BIC, bénéfices industriels et commerciaux, qui peuvent être déclarés en deux régimes différents : le micro-BIC et le régime réel.
Le régime micro-BIC permet de ne déclarer que les revenus. Un abattement de 50% est automatiquement appliqué sur la somme déclarée. Toutefois, si le total des charges représente plus de la moitié du montant des revenus, il est préférable d’opter pour le régime réel, qui permet de déclarer ces charges, et, en cas de charges importantes, de réaliser un déficit foncier.
En cas de revente du logement, un impôt sera appliqué sur la plus-value obtenue. Toutefois, une exonération de cet impôt est appliquée sur le logement est revendu après plus de vingt-deux ans de propriété. C’est pourquoi l’investissement dans le coliving représente un investissement rentable sur le long terme.