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Étude annuelle des loyers : les loyers se stabilisent mais les charges explosent

Étude annuelle des loyers

Les loyers des nouveaux baux – signés en 2022 – ont augmenté autant qu’en 2021, selon l’étude annuelle des loyers de l’observatoire des loyers du parc privé, Clameur. Sur 5 ans, la hausse est supérieure à 6 %.

Les loyers augmentent doucement, mais sûrement, selon l’étude des loyers de Clameur, association composée de syndicats professionnels, fédérations, et autres professionnels de l’immobilier qui produit un observatoire des loyers du marché locatif privé. Depuis 2018, la hausse annuelle moyenne a été de + 1, 3 %. 

Les studios affichent les plus hauts rendements 

Sur 5 ans, la hausse nationale des loyers a atteint + 6,43 % pour les maisons et + 6,71 % pour les appartements. Si l’on détaille selon les surfaces des appartements, la hausse sur 5 ans a été de + 8,98 % pour les 1 pièce et les studios (loués 18,30 € /mois/m², en 2022) + 5,92 % pour les 2 pièces (loués 13,52 €/m²), + 6,67 % pour les 3 pièces (loués 11,44 €/m²). Comme nous l’avons souvent indiqué, le rendement locatif est toujours supérieur pour les petites surfaces qui se louent plus cher en proportion du prix d’achat…

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La bonne tenue sur 5 ans des loyers des 3 pièces peut peut-être s’expliquer par la montée en puissance de la colocation

Les durées de recherche de locataire se réduisent

Le délai de publication des annonces de location s’est raccourci par rapport à 2018. Ainsi, pour les appartements, les annonces de proposition de location qui restaient affichées (ou publiées sur le web) 22 jours il y a 5 ans, ne restent, aujourd’hui que 17 jours. Pour les maisons, le délai est passé de 17 à 11 jours. SI l’on excepte les maisons, ce sont les « une pièce » et les 2 pièces qui trouvent le plus rapidement preneur (15 jours), devant les 3 pièces (20 jours). 

Ces chiffres en recul montrent que le marché locatif se tend, la demande étant de plus en plus importante. C’est notamment le cas des maisons qui ne restent à l’affiche que 11 jours, en moyenne, lorsqu’elles sont proposées à la location ! Il faut dire que les maisons locatives sont beaucoup moins nombreuses que les appartements locatifs, dans un contexte d’après-covid où les aspirations de vivre en maison individuelle sont plus fortes… Autre facteur tendant ce marché : la suppression de la possibilité de bénéficier du dispositif Pinel dans le cadre d’une maison, depuis 2021

L’augmentation de la durée des baux marque aussi la tension du marché locatif 

En 5 ans, depuis 2018, les baux des appartements se sont allongés de 4 mois en moyenne (2 ans et 11 mois, actuellement), tandis que ceux des maisons s’allongeaient de 6 mois (2 ans et 10 mois). Sans surprise, ce sont les locataires des studios et 1 pièce qui changent le plus souvent de résidence puisque la durée moyenne d’un bail est de 2 ans et 7 mois, alors qu’elle est de 3 ans et 17 jours pour les locataires d’une maison. 

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Là encore, nous l’évoquons régulièrement : si les studios offrent un rendement théorique plus élevé, ils font aussi l’objet d’un turn-over plus important… qui peut grever un peu ce dernier. La vacance éventuelle (non location du logement entre deux locataires), les frais de rafraîchissement du logement et la recherche d’un locataire ont un coût ! 

Les loyers varient beaucoup selon les départements… 

Sans surprise, ces moyennes de loyers cachent de grandes disparités entre départements. En 2022, l’Ile-de-France était la région où il coûtait le plus cher de se loger : en moyenne, 27,27 € /mois/m² à Paris (soit 818 €/30 m²) et 21,11 € /m² dans les Hauts-de-Seine ; les deux départements les moins chers étant la Seine-et-Marne (14,27 € /m²) et l’Essonne (14,38 € /m²).

Hors IDF, les 3 départements affichant les loyers les plus élevés sont les Alpes-Maritimes (15,97 € / m²), la Corse-du-Sud (14,1 € /m²) et la Haute-Savoie (13,83 € /m²). Les 3 départements où les loyers sont les plus abordables sont la Haute-Loire (6,75 € / m²), les Ardennes (6,76 € /m²) et l’Indre (7,85 € /m²). 

A noter que si la Haute-Savoie, près de la Suisse, affiche des loyers relativement élevés, ce n’est rien en comparaison des niveaux atteints à Genève où la moyenne des loyers est de 52,44 € / m² ! Ce qui explique la forte tension sur les logements locatifs des villes proches de la frontière…

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… et les villes

Même constat pour les villes où les loyers sont très divers. Brest (14,27 €/m²/mois : + 11,73 %) et Avignon (16,71 euros/m² : + 11,49 %) sont les villes où le loyer des studios a le plus fortement augmenté en 1 an. Pour les 2 pièces, Voiron (11,74 €/m² : + 9,91 %) et Saint-Étienne (8,94 €/m² : + 10,81 %)  arrivent en tête, tandis que pour les appartements familiaux ce sont Saint-Denis (12,47 e/m² : + 9,81 %) et Mulhouse (8,20 euros/m² : + 7,70 %) qui sont en haut du podium.

N’hésitez pas, pour des informations encore plus détaillées, et notamment ville par ville et par typologie de surfaces de vous reporter à l’étude complète sur le site de Clameur (p. 20 à 34). 

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