Le traditionnel risque d’un tel recul est une augmentation de loyer. Classique : le marché est soumis au traditionnel équilibre offre/demande. Et lorsque la première est en retrait, les bailleurs ont la possibilité d’accroître leurs prétentions financières face à des locataires de plus en plus nombreux.
Ce réflexe, économiquement logique, est toutefois à contrôler, en conjoncture délicate, comme celle que nous vivons aujourd’hui.
Les salaires n’augmentant pas ou très peu (sans parler des personnes qui voient même leurs revenus décroître), amoindrir la solvabilité des locataires peut, en effet, s’avérer contre-productif : les propriétaires trop gourmands prennent le risque d’être confrontés à des problèmes. Or, la rentabilité globale d’un placement immobilier est corrélée à la stabilité de la gestion.
Le loyer le plus élevé n’est jamais garant de la meilleure rentabilité. C’est même souvent le contraire : un loyer non excessif engendre une diminution du risque de retard de paiement ou d’impayé et favorise la stabilisation des locataires. Ce dernier point est très important lorsque l’on sait combien sont coûteuses la recherche, puis la mise en place de nouveaux locataires, frais de remise en état de l’appartement inclus…
Quant au risque d’impayé, les bailleurs qui en ont fait l’expérience savent combien il est compliqué de se faire rembourser les arriérés (lorsque l’on y parvient !) et combien est longue et coûteuse la procédure d’expulsion, le cas échéant…
Mon conseil donc : tourner le dos, pour une fois, à l’économie de marché qui voudrait que les loyers augmentent en cette période de recul de l’offre locative !
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