Notre partenaire LocService a publié une intéressante étude sur la colocation, évoquant le profil des colocataires, les prix des logements loués en colocation, les zones géographiques les plus attractives pour ce type de baux, mais aussi les incidences du Covid-19. Tour d’horizon des informations révélées par cette étude.
L’ « Observatoire du marché de la colocation en France », signé par LocService, partenaire de Gererseul, a donc livré de nouvelles données.
La colocation de plus en plus demandée en régions…
Si 38 % des demandes concernent l’Ile-de-France (15 % / la grande couronne, 27 % la petite, et 58 % Paris), 62 % des recherches de colocation ciblent la province. Cette dernière gagne ainsi 4 points par rapport à l’étude de l’année dernière qui notait 58 % de demandes en régions. Le recul du marché parisien de la colocation semble être une conséquence de la pandémie de Covid-19, déjà observée dans d’autres études de LocService cette année.
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… et par les étudiants
Bien que la colocation ne soit pas réservée aux étudiants, leur part augmente, en 2021, par rapport à celle des actifs : 58 % des candidats à la colocation sont étudiants et 36 % ont un travail, contre respectivement 55 % et 41 % l’année dernière. Les effets de la crise (chômage, télétravail) expliquent ce recul des actifs. A noter que 6 % des colocataires sont retraités ou sans activité.
Prix moyen d’une chambre en colocation : 442 €, charges comprises
Cette moyenne est nationale, ce qui signifie, bien sûr, que les prix évoluent en-deça et au-delà de ce prix, selon les régions où les biens sont situés. En région, par exemple, le loyer moyen en colocation est de 392 € contre 542 € en Ile-de-France, et 715 € à Paris. « Dans la capitale, le loyer est si élevé qu’il dépasse le budget moyen des candidats (686 €) ! » note LocService.
En 2021, la hausse annuelle de ce prix moyen de 442 € / mois atteint + 3,5 %.
Comparé au prix moyen d’une location de studio qui est de 562 € / mois (27 % plus cher), on constate que la colocation est la solution la moins onéreuse pour se loger.
Les villes où le marché de la colocation est le plus tendu
Les cinq villes les plus tendues, où la demande est supérieure à l’offre, sont La Rochelle avec 7,9 demandes pour 1 chambre libre, Lyon (4,8 demandes par chambre), Lille (4,7 demandes par chambre), Paris (4,6 demandes par chambre) et Angers (3,4 demandes par chambre).
A noter que la ville affichant une offre supérieure à la demande est Saint-Etienne : on y compte presque 4 chambres proposées pour 1 demande de colocation.
Les désirs des colocataires potentiels
Malgré l’idée reçue qui veut qu’une colocation à deux soit considérée comme optimale, la taille idéale d’une colocation serait de trois personnes, d’après les réponses récoltées par l’étude.
Concernant la durée de la colocation souhaitée, elle est indéterminée dans 80 % des cas et d’une durée inférieure à un an dans 18 % des cas.
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Certains colocataires potentiels ont des exigences : 8 % veulent que les autres colocataires soient également étudiants. Et ils sont 28 % à exiger des colocataires de moins de 30 ans (contre 23 % l’an dernier). A noter aussi que 22 % des femmes exigent une colocation 100 % féminine.
22 % des colocataires potentiels refusent aussi que leurs colocataires soient fumeurs, et 14 % d’entre eux refusent la présence d’animaux dans le logement. Lorsque les candidats sont interrogés sur les avantages qu’ils préfèrent dans le concept de la colocation, ceux qui ressortent le plus sont (choix multiples possibles) :
- rencontrer de nouvelles personnes (73 %) ;
- réduire son budget (49 %) ;
- profiter d’un logement plus grand (30 %).
Le coût réduit n’est donc pas forcément l’élément premier. Les longues périodes d’assignation à résidence impliquées par la crise sanitaire ont mis en exergue le désagrément des périodes de solitude, notamment pour les étudiants…
Parmi les choses que les colocataires détesteraient le plus dans une colocation :
- un logement sale (67 %) ;
- que la chambre soit visitée en leur absence (60 %) ;
- que ce soit toujours le même qui fasse la vaisselle (30 %).
A noter enfin que les colocations sont souvent internationales : après le français, les langues les plus parlées au sein des colocations sont l’anglais (70 %), l’espagnol (23 %), et l’allemand (9 %).
Quel est le profil des garants des colocataires ?
La majorité des bailleurs favorisent les garants physiques, et notamment la famille des colocataires (79 % des cas). La caution Visale est tout de même proposée par 6 % des colocataires, alors que 8 % ne disposent d’aucun garant (contre respectivement 4 % et 10 % l’année dernière). A noter donc que Visale a permis de réduire de 2 points la part de candidats sans garant.
Méthodologie : Etude réalisée à partir des données issues exclusivement de LocService.fr, à partir d’un échantillon de 6.755 demandes et 6.893 offres de colocation déposées sur le site sur les 12 derniers mois.
N’hésitez pas à lire les fiches constituant notre dossier dédié à la colocation :
- Les avantages et les inconvénients de la colocation ;
- Privilégiez la signature électronique pour les contrats de colocation ;
- Colocation : quel bail choisir (bail unique ou bail individuel) ? ;
- Louer en colocation : les principaux points à connaître ;
- Colocation avec plusieurs contrats de bail : quelles sont les spécificités ?
- Colocation avec un bail unique : quelles sont les spécificités ? ;
- Colocation : la surface minimale par locataire revue à la baisse ;
- Cautionnement et colocation.